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Les Institutions Équestres Françaises incontournables

Cette semaine, cap sur les Institutions Équestres Françaises incontournables ! Après un article sur les Haras Nationaux, découvrez avec The HorseMap toutes les histoires et caractéristiques de ces institutions !

L’Académie équestre nationale du domaine de Versailles

Cette académie est un corps de ballet unique au monde, créée en 2003 par Clément Marty, connu sous son nom de scène Bartabas (écuyer, metteur en scène, scénographe et réalisateur français, fondateur du Théâtre équestre Zingaro dans la Grande Écurie du Château de Versailles). L’Académie équestre constitue une innovation majeure dans le domaine du spectacle vivant. Cet établissement d’enseignement supérieur de haut niveau, associe le travail de dressage de Haute École à diverses disciplines artistiques telles que l’escrime, la danse, le chant ou le tir à l’arc japonais.

Les écuries ont été aménagées en tenant compte de l’harmonie des volumes, les box ont remplacé d’anciennes stalles : ils sont simples, élégants, spacieux et surmontés d’éclairages verticaux torsadés.

Le manège a été conçu comme un décor de théâtre avec des lustres en verre de Murano et des miroirs où chevaux et cavaliers se reflètent à l’infini, un clin d’œil à la Galerie des Glaces. L’assemblage des matériaux rappelle les constructions de Versailles.

“Nous travaillons et vivons ensemble notre passion. Ce n’est pas une école où l’on vient se former en attendant de trouver du travail, il n’y a ni cursus ni diplôme. Cela s’apparente à un engagement comparable à celui d’un danseur qui entre dans la compagnie d’un ballet”.

A l’Académie, les écuyers acquièrent une véritable sensibilité artistique. Le spectacle “La Voie de l’écuyer”, présenté tous les week-ends au public est l’emblème de l’Académie équestre de Versailles.

Cette représentation est basée sur la transmission des savoirs et la nouvelle promotion d’écuyères qui évolue sur des chorégraphies inédites et revisitées de l’Académie, comme la reprise d’escrime à cheval, le ballet des sorayas aux longues rênes, ou encore le carrousel chanté.

Le Cadre noir de Saumur

Le Cadre Noir de Saumur forme et perfectionne les cadres supérieurs de l’équitation. Le CNS est aussi un véritable expert dans plusieurs disciplines; les écuyers ont pour mission principale de transmettre un savoir technique et théorique, ils doivent également dresser et maintenir un état performant sur les chevaux qu’ils présentent dans la Reprise de Manège ou dans celle des « Sauteurs », dans les compétitions nationales et internationales où ils représentent l’école du Cadre noir. Ils ont également pour mission de préparer les chevaux qui leur sont confiés pour la formation des élèves.

Leur rôle principal est la transmission de savoirs aux élèves et stagiaires de l’ENE (École nationale d’équitation, établissement public français créé autour du Cadre noir de Saumur en vue de la formation des cadres supérieurs de l’équitation. Elle a fusionné en 2010 avec les Haras nationaux pour former l’Institut français du cheval et de l’équitation).

Le Cadre forme ainsi les futurs managers et enseignants civils des centres équestres. En parallèle les écuyers s’occupent de tenir un rôle de chercheurs important sur les connaissances équestres.

Les écuyers ont également pour vocation la tenue des événements et des représentations publiques, et participent aux compétitions nationales et internationales afin de contribuer au maintien et au rayonnement de l’équitation de tradition française et à la mise en valeur de leurs savoir-faire.

Ils soutiennent et participent au développement du haut-niveau dans les trois disciplines olympiques : dressage, saut d’obstacles et le concours complet d’équitation. Ils s’impliquent également dans la formation de l’équipe de France d’handisport. Le ministère des Armées détache sept militaires pour intégrer le corps des 43 écuyers et c’est le ministre des Sports qui nomme l’écuyer en chef.

Les figures du Cadre noir :

Les chevaux sont dressés après leur achat, ce dressage dure six à huit ans, trois ans sont consacrés au dressage classique et trois à cinq ans au dressage spécifique. Celui des chevaux sauteurs étant plus long puisqu’ils sont âgés de dix à douze ans lorsqu’ils sont présentés en reprise. Les chevaux de manège peuvent être aptes dès huit ans. Les écuyers, outre le travail de dressage traditionnel, travaillent aussi les sauts d’école, montés ou à pied.

croupade-cadre-noir

La croupade : Touché par la cravache, le cheval détache une ruade énergique en étendant complètement ses membres postérieurs.

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La cabriole : Combinaison presque simultanée d’une courbette et d’une croupade.

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Le terre-à-terre : Galope en deux temps, imitant le mouvement d’un cheval à bascule.

courbette_cadre_noir

La courbette : Préparé par un équilibre sur les hanches, le cheval élève l’avant-main en prenant appui sur les postérieurs. Cette position doit durer quelques secondes. Le cheval se dresse vers le ciel, avec ses antérieurs pliés. Le cavalier garde sa position et se retrouve en arrière de la verticale du cheval. Les sauts montés sont effectués sans étriers.

La Garde républicaine

Le régiment de cavalerie comprend 480 militaires et civils, dont environ 10 % de femmes. Il s’agit de la plus grande « formation montée » au monde et de la dernière unité à cheval de l’Armée française. Les cavaliers doivent détenir le niveau au moins galop 5 pour devenir policiers à cheval.

Le régiment se compose des unités suivantes :
∙ Trois escadrons de cavalerie, chacun à l’effectif d’environ trois officiers et 115 sous-officiers 
∙ Un quatrième escadron plus particulièrement dédié aux missions de sécurité publique et de support et qui comprend : un peloton formé de deux groupes implantés à Paris et à Marseille ainsi que des postes à cheval permanents 
∙ Le peloton des maréchaux-ferrants
∙ Le peloton des artisans 
∙ La fanfare de cavalerie 
∙ Le centre d’instruction
∙ Le service vétérinaire 
∙ Un escadron de réserve 

La Garde Républicaine possède environ 470 chevaux (hongres ou juments, dont plus de 90 % de race « selle Français »). Les cuivres de la fanfare et le 1er escadron sont montés en alezans, le 2e escadron en bais et le 3e escadron en bais bruns. Seuls les deux timbaliers et les trois chevaux de l’étendard sont gris. Les chevaux sont sélectionnés avec un soin particulier : ils doivent mesurer 1,66 m au garrot minimum, être de robe franche, avoir de bons aplombs et être agréables à l’œil, chics, porteurs, sans trop de sang.

À l’âge de trois ans, ils intègrent le centre d’instruction équestre de Saint-Germain-en-Laye, où ils sont préparés pendant deux ans. La période de débourrage, n’est cependant pas un entraînement à proprement parler. L’apprentissage militaire commence vraiment au sein du régiment de cavalerie, qui accueille environ 184 chevaux. Chaque année, la Garde réforme une quarantaine de chevaux, et achète un volume équivalent de poulains.

garderepublicaine

Si les sports équestres ne sont pas une priorité pour le régiment, il subsiste néanmoins des équipes sportives équestres, une de concours complet et une autre de dressage. Le régiment de cavalerie a permis à deux cavaliers de participer aux Jeux olympiques de dressage : Serge Cornut et Hubert Perring.

La garde assure également environ 500 services d’honneur par an dont le fameux défilé du 14 juillet. Mais ces missions ne représentent que 20 % de son service, la majorité étant composée de patrouilles de sécurisation des sites et des évènements !

La longue crinière qui part du haut du casque des cavaliers de la garde républicaine, et descend jusqu’aux hanches, n’est à l’origine pas un accessoire esthétique. Elle avait en effet, à la création de ce corps militaire au 19è siècle, une fonction de défense. Elle permettait de protéger la nuque des soldats des coups de sabre portés par-derrière. L’ennemi devait alors avoir une lame très bien aiguisée pour passer au travers. Le crin de cheval a été adopté car il est à la fois épais, souple et léger.

Il ne gênait donc pas les cavaliers dans leurs mouvements. Car chargés de la protection des hautes autorités de l’Etat, les gardes républicains étaient aussi envoyés à la guerre, comme en 1914-1918.

Quant à la couleur de la crinière, elle est essentiellement noire, sauf pour les membres de la fanfare, qui en ont une rouge. Ceux-ci communiquaient les ordres aux soldats sur le champ de bataille et devaient donc être visibles des officiers.

Connaissez-vous d’autres institutions équestres françaises ? 😊

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