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L’interview #2 – Elisabeth, ostéopathe animalière.


Nouvel article, nouvelle personnalité ! Du Pays Basque à la Russie, des chevaux aux lamas, découvrez le parcours et les conseils d’Elisabeth, une ostéopathe passionnée à retrouver sur l’app The HorseMap !

Si nous écoutons les besoins de notre cheval et si nous agissons avec notre cœur alors nous ferons les bons choix.  

Elisabeth, parle nous un peu de toi …

Bonjour, je m’appelle Elisabeth. Je suis ostéopathe animalière et aromathérapeute équin/bovin. 
Depuis 2016, je suis installée au Pays Basque, à Souraïde, néanmoins, mon activité m’amène à exercer dans tout le Sud de la France, d’Hendaye à l’Ile d’Oléron, en passant par Montpellier mais aussi à l’international  : en Guyane, en Ukraine, en Biélorussie, en Chine… 

Je suis également cavalière depuis mes 4 ans et propriétaire épanouie.
 Pour mes 15 ans, mes parents m’offrent mon premier cheval : Athéna. Une jument Anglo-Arabe croisée Trotteur français. Une complicité incroyable naît dès le premier jour.  En 2012, Usclats , hongre Anglo-Arabe entre dans la famille. Enfin, en 2019, Awara, jument aztèque de 8 ans, vient compléter le troupeau.

Quel est ton parcours ?

Après des études de droit et des études en langue étrangère, j’ai décidé de revenir à mes premières amours : les animaux. Plus qu’une passion, c’est une vocation. J’ai toujours grandi entourée d’animaux de toute espèce, notamment avec un chien qui m’a quasiment appris à marcher. 

En 2013, je quitte un milieu professionnel dans lequel je ne m ‘épanouis plus pour m’inscrire à l’IFOA (Institut de Formation des Ostéopathes Animaliers) à Tarascon dans les Bouches du Rhône. Après 3 années d’étude et une soutenance de mémoire sur les chiens de traineaux, je sors de l’école diplôme en poche.

Je ne cesse de me former pour garantir le meilleur résultat à tous mes patients à 4 pattes. 

Que préfères dans ton métier ?

J’aime absolument tous les aspect de mon métier. 
Etre au contact des propriétaires et de leurs animaux, découvrir de belles histoires et leurs complicités; mais aussi soulager les animaux et apporter des solutions à travers mes compétences, mon savoir faire ainsi que celui de tout un réseau de professionnels animaliers compétant et solidaire (instructeurs, consultants, maréchaux ferrants, éducateurs canin/félin  ; nutritionnistes, vétérinaires…)
Dans mon cas, apprécie aussi ma liberté et mon indépendance, j’aime partir à la découverte d’autres cultures toujours autour du cheval à travers mes voyages. 

As-tu un cas particulier à partager avec nous ?

J’ai envie de vous parler d’Atlantis, une jument que j’ai rencontré en septembre 2019 en Chine, à Pékin.
Il faut savoir qu’en Chine, l’approche du cheval est différente de notre approche européenne. L’équitation est un sport réservé aux élites. Ils veulent bien faire… voir trop bien faire, sans véritables connaissances. 
La jument est très tendue et la toucher est difficile. L’accueil de mes mains sur son corps est violent. Oreilles en arrière, bouche ouverte, queue qui fouette…
Je remarque une hypertonie musculaire (contraction pathologique du couple musculaire agoniste-antagoniste) au niveau du dos et des fessiers. 
Une mauvaise utilisation du matériel  : selle-tapis-amortisseur en est la cause. 

En effet, Atlantis est montée avec une selle non-adaptée : les quartiers trop avancés empêchent les épaules de fonctionner correctement, aussi, la sangle est trop fine ce qui crée des points de tensions. Et tout cela est renforcé par un tapis chabraque en coton trop usé  et 2 amortisseurs l’un sur l’autre : le dos ne peut pas fonctionner.
La jument a mal et compense. Les lésions s’ancrent avec le temps. Après avoir enlevé les tensions, débloqué, dénoué, écouté le corps d’Atlantis, cette jument s’est relâchée. Elle baillait, soupirait, la tête était basse, ses yeux fermés. Elle était détendue. La jument s’est totalement abandonnée entre mes mains.

Cette séance m’a profondément marquée. Certaines civilisations ressentent, voient, perçoivent le cheval différemment de notre vision européenne, occidentale. Il faut accepter, échanger. On a tous quelque chose à apporter, à apprendre. Soulager Atlantis et satisfaire, renseigner, apporter des solutions à son cavalier pour renforcer le couple homme-cheval a été une grande satisfaction professionnelle. C’est aussi pour cela que je m’aventure à l’étranger. Pour découvrir, renforcer, diversifier mes connaissances et apporter mon aide. Aujourd’hui, Atlantis enchaîne les parcours et ses performances ont augmenté. 

Un conseil à donner à la communauté The HorseMap ?

Écouter son cheval.
Il a beaucoup de choses à vous dire ! Gardons en tête que nos chevaux sont des êtres sensibles, de véritables éponges. Ils ont une grande capacité à lire nos émotions. Il faut donc commencer par apprendre à lire, observer et écouter son cheval. Chaque action humaine entraîne une réaction du cheval. L’humain a son propre vocabulaire, son propre lexique. Le cheval a aussi le sien et il est tout à fait possible de se comprendre. A question claire, réponse claire. 
Le cheval est un athlète à qui on demande beaucoup qu’elle que soit la discipline. Plus on sera à l’écoute de notre cheval, plus loin on ira avec lui. Les performances augmentent à mesure que l’écoute de notre cheval sera plus attentive.  Les chevaux sont sans filtre, spontanés, généreux. La relation du binôme homme-cheval doit être harmonieuse pour performer. 

Enfin, un petit mot à propos de The HorseMap ?

Enfin un outil pratique et simple qui regroupe tous les professionnels autour du cheval. Un gage de sérieux contrairement aux annonces des réseaux sociaux. Un beau concept qui mérite de grandir, de s’étendre et surtout d’être connu. 

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