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Jeanne vétérinaire Ekidocs

L’interview #8 : Jeanne, vétérinaire équin

Cette semaine la team HorseMap part à la rencontre de Jeanne, vétérinaire tout terrain, dynamique et passionnée ! Découvrez le parcours et les conseils de notre vétérinaire équin, à retrouver également sur l’app The HorseMap !

Jeanne, parle-nous un peu de toi …

Bonjour The Horsemap, je m’appelle Jeanne, j’ai 30 ans et je suis vétérinaire équin dans le Pays Basque, les Landes et le Béarn. Vétérinaire « Équin » parce que je ne m’occupe que des équidés, petits et grands, de loisir ou de sport, avec des grandes oreilles ou des zébrures, et c’est ça qui me plaît énormément dans ce métier : la diversité du milieu du cheval. Ce qui m’anime c’est de pouvoir commencer la journée avec une jument de trait et son poulain nouveau-né dans un élevage, puis aller dans une écurie de CSO, s’occuper de chevaux de propriétaires et finir en montagne avec des pottoks.

Peux-tu nous parler de ton parcours ?

Il y a plusieurs voies pour devenir vétérinaire équin. Pour ma part, j’ai suivi des classes préparatoires à Bordeaux. J’ai ensuite intégré l’école nationale vétérinaire de Toulouse où lors de ma dernière année, j’ai choisi la filière équine. Notre formation s’enrichit avec de nombreux stages afin de côtoyer rapidement le métier auquel on sera confronté une fois diplômé. Après 5 années à l’ENVT (Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse), diplôme et thèse en poche, j’ai enchaîné sur un internat en équine au CISCO à l’école nationale vétérinaire de Nantes.

Ce métier de vétérinaire équin, c’est ce que j’ai toujours voulu faire, depuis l’âge de 8 ans, âge auquel mes parents ont enfin accepté que je fasse de l’équitation. Parce que c’est ce que j’ai toujours aimé, être auprès des chevaux et les soigner, leur apporter du confort et les protéger.

À quoi ressemble ton métier ?

Je parlais de protéger et apporter du confort aux chevaux juste au dessus, mais dans notre métier, il y a aussi les propriétaires et les cavaliers, que nous devons écouter, comprendre et rassurer. La communication est primordiale, il faut avoir de l’empathie et c’est une facette du vétérinaire qu’on n’imagine peu souvent. Je soigne régulièrement les équidés en repensant à mon cheval et à notre vétérinaire qui a toujours été disponible pour nous, je pense qu’elle a beaucoup influencé mon envie de faire ce métier et ma façon de travailler.. 

« Au cours de la journée, on va à la fois faire de la médecine et de l’orthopédie, de la chirurgie, de la gynécologie, de l’ophtalmologie, de la néonatologie, de la médecine préventive et j’en passe ! C’est la diversité du métier de vétérinaire qui me fascine et me stimule !« 

J’évoque les beaux côtés de notre métier, mais c’est aussi un métier très prenant, physiquement et psychologiquement. Il faut être passionné et être conscient qu’il empiète beaucoup sur notre vie privée, que ce soit par les gardes et les longues journées, mais également par les cas compliqués auxquels on pense même la nuit. Il n’y a pas de journée type, car notre planning se partage entre les rendez-vous fixés à l’avance et les urgences, il ne faut pas détester l’imprévu, ni la route, car on sillonne toute la région.
Cependant, même si on est seul dans notre voiture, nous travaillons toujours en équipe, afin de profiter de l’expérience de chacun. Nous collaborons entre collègues bien évidemment, mais également avec nos confrères afin de proposer aux propriétaires les soins vétérinaires les plus adaptés et les plus accessibles possibles.

Y aurait-il un souvenir que tu voudrais partager avec notre communauté ?

C’est un peu difficile de choisir un souvenir car chaque semaine à son lot de nouvelles expériences et de nouvelles rencontres.
Je me rappelle d’un poulain qui avait mal commencé sa vie en naissant sans surveillance, à la fin du mois de novembre, sous la pluie, le vent et la grêle, dans la tempête de la côte basque. Il était resté assez de temps tout seul loin de sa maman effrayée par les coups de tonnerre pour avoir son pronostic vital engagé. Mais après l’avoir mis au chaud, effectué les premiers soins et avec l’aide de voisins qui l’ont veillé toute la nuit, ce petit poulain a réussi à se lever tout seul pour la première fois le dimanche matin, preuve qu’il était sorti d’affaire.

C’est ce travail d’équipe qui est le plus gratifiant, car c’est le plus souvent quand on s’unit et qu’on travaille tous ensemble, collègues et propriétaires, qu’on donne les meilleures chances à nos compagnons. 

Aurais-tu un bon conseil à nous donner ?

Même si je suis sûre que vous le faites tous naturellement, mon meilleur conseil serait d’observer votre cheval et son environnement, c’est souvent là qu’on trouve les réponses à nos questions. Le cheval est un animal sensible, fragile, une vraie éponge !
Lorsqu’on comprend comment il fonctionne, on arrive beaucoup mieux à le soigner et à le soulager. C’est pour ça qu’une consultation est beaucoup plus délicate sans le propriétaire ou la personne qui s’occupe quotidiennement du cheval. Ils n’ont pas notre langage mais nous parle d’une autre façon toute aussi importante.

Pour finir, un petit mot sur The HorseMap ?

Horsemap est une application très utile pour les propriétaires d’équidés car elle permet de répertorier tous les professionnels au service des chevaux. Félicitations à vous et bonne continuation ! 

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