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Elevage de Long Champs

L’interview #5 : Mirilyia, jeune éleveuse Landaise

Nous adorons le Mercredi chez The HorseMap ! Pourquoi ? Parce que le mercredi c’est jour de post et nous sommes toujours emballés à l’idée de vous faire découvrir de nouvelles personnalités passionnantes. Aujourd’hui c’est une jeune éleveuse landaise, Mirilyia qui nous fait l’honneur de répondre à nos questions.

Déjà petite je disais à mes parents « Quand je serais grande j’aurais un élevage de KWPN ».

Bonjour Mirilyia, peux-tu te présenter ?

Bonjour The horseMap ! Je m’appelle Mirilyia j’ai 27 ans. Je suis cavalière depuis environ 19 ans et maintenant éleveuse dans le nord des Landes, à côté de Mimizan. J’ai crée l’élevage de Long Champs il y a deux ans déjà, avec l’achat de mes premières poulinières. J’ai fait naître mon premier produit Vaya de Long Champs Z l’année suivante, en mai 2020 .

Qu’est ce qui t’a poussée vers l’élevage ?  

Déjà petite je disais à mes parents « Quand je serai grande j’aurai un élevage de KWPN ».
Mes parents m’ont toujours suivi dans mon envie de monter à cheval et dans mes projets.
A une époque nous avions cinq chevaux à la maison dont un poulain de six mois que mes parents m’avaient offert, j’en ai encore des étoiles dans les yeux. Ce poulain a grandi à mes cotés, je l’ai débourré seule dans les Barthes de Pey. Nous avons partagé pas mal d’années ensemble. C’est grâce à lui que j’ai pu avoir mes premières expériences : manipulation, débourrage, travail sur le plat et à l’obstacle …

Côté professionnel, j’ai travaillé principalement dans le monde de la restauration, j’aimais mon travail … mais j’étais toujours bien plus épanouie avec mon cheval. C’est lors d’une discussion avec mon compagnon sur nos projets à venir que ce dernier m’a demandé pourquoi je ne faisais pas de ma passion mon métier. Ma réponse ? Je ne m’en sentais pas capable … C’est grâce à son soutien sans failles que je me suis mise à chercher ma première poulinière … ensuite j’ai laissé faire les choses. L’aventure était officiellement lancée.

A quoi ressemble ta journée type ?

En ce moment ma journée type ressemble à cela. Bien sur, selon la saison et l’emploi du temps des inséminations et des naissances, tout peut changer.

8h30 Tout le monde à table, je nourris.
9h Quand tout le monde a fini, j’enlève les couvertures s’il le faut. Je mets au pré les chevaux qui dorment au box.
9h30 Je travaille les deux poulains, promenade en main, donner les pieds, accepter la brosse, quelques bases d’éthologie pour qu’ils aient le respect de l’humain. Attention, jamais plus de trente minutes … ces petits bouts n’ont pas encore la concentration nécessaire et puis il faut y aller petit à petit.  
11h Je fais les boxs et si je n’en ai pas à faire je travaille un premier cheval ( longe, trotting, balade, travail en liberté, d’après le programme de la semaine )
12h30 Une pause s’impose…
14h La journée continue avec le travail des autres chevaux
17h30 Toute la joyeuse compagnie est nourrie de nouveau, rebelotte pour les couvertures !

Ce sont des journées plutôt chargées !

elevage de long champs

Qu’est ce qui te passionne le plus dans ton métier ? 

Beaucoup d’aspects sont passionnants, si ce n’est tous les aspects … mais ce qui me plait le plus c’est le quotidien avec eux; c’est de m’en occuper, et de constater l’évolution de mes protégés.  J’avais également envie de casser les codes du métier et de me laisser guider par mes émotions et mes intuitions.

Mon but est de faire naître des chevaux performants et mentalement sains. Mais l’éleveur ne fait pas que naître, il est également responsable des premières manipulations et des premières années de vie de l’équidé. Il est important de faire les choses intelligemment, dans le respect et sans se presser.

Quelles sont les races de chevaux représentées dans ton élevage ? 

Je travaille beaucoup avec les races étrangères, Zangersheide, BWP, SBS… J’ai même une Irish Sport Horse.
J’ai acquis récemment une Selle Français, que je n’ai pas choisi pour sa race mais pour ses origines SBS et Zangersheide.
Non pas que je n’apprécie pas le Selle Français, mais personnellement je ne m’y retrouve pas … à chaque élevage son identité !

Peux tu nous expliquer comment un cheval acquiert sa race ?

Avec le temps, il y a eu beaucoup de croisements dans les races, pour améliorer, optimiser les modèles notamment … En mon sens les frontières sont de plus en plus floues. En toute honnêteté, l’établissement des races, les certifications et les origines sont un très vaste sujet !

Pour vulgariser au maximum le concept, il est possible de « choisir » la race du poulain selon les origines des parents et de leurs lignées, il faut juste prendre en compte les critères de chaque studbooks et faire au plus cohérent.

Comment choisis-tu tes poulinières et étalons ?

Bonne question !
Chaque poulinière a d’abord été un coup de coeur physique … c’est seulement ensuite, en me renseignant que j’ai constaté les origines.
C’est compliqué de mettre des mots sur mes temps de recherche et ce que je ressens quand je vais voir une jument … une fois de plus je fonctionne à l’instinct et aux émotions !
J’essaie de caractériser les qualités et défauts des juments qui me plaisent pour déterminer quels étalons je vais pouvoir utiliser dans le futur. Le patrimoine génétique est important bien évidemment, en qualités je cherche généralement du chic, de belles allures, de l’équilibre, de bons aplombs et du respect … et un brin de tempérament.
J’aimerais réussir à me démarquer en aillant des produits d’exceptions. Pour ce faire, il faut que les mères soient « exceptionnelles » et que les étalons viennent combler leurs défauts par leurs qualités et inversement.

Le nombre ne m’intéresse pas, je veux juste de la qualité. 
Pour mon premiers poulain Vaya de Long Champs Z j’ai fais le choix osé de Vagabond de la Pomme !

Vagabond est un étalon enregistré au studbook des chevaux de sport Belge. Il s’est fait connaitre notamment sous la selle de Pénélope Leprévost … rien que ça ! J’ai choisi cet étalon pour rajouter du calme au produit, la mère étant très énergique. Je cherchais également à faire un cheval assez grand et plus « osseux », avec un caractère plus froid. La génétique est remarquable … Vaya est un vrai copier coller de sa mère … en général les poulains prennent plus du côté maternel.

Que te réservent les mois à venir ?

Les mois et même les semaines à venir sont chargées !
D’ici 20 jours, selon les chaleurs de mes poulinières, je vais commencer les inséminations, à Sames.
Cette année j’ai choisi deux étalons : ReadyBoy des Forets et Gorille Doral, tout deux SF.
A l’inverse d’une insémination par semence congelée, j’ai choisi une insémination  » à frais  » c’est à dire que la semence est prélevée puis la jument est directement inséminée.

J’attends également le mois de Juin avec impatience … car une de mes poulinière mettra bas à cette période ! Un produit de l’étalon Holsteiner Diarado !

Un petit mot à propos de The HorseMap ? 

J’adore ! Application très facile d’utilisation, très bien pensée autant pour les professionnels que pour les cavaliers et propriétaires. Il me tarde de pouvoir y publier mes services et mes chevaux !

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