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Reportage #1 : Sur les chemins de l’élevage avec Mirilyia

Nous avions fait la connaissance de Mirilyia au détour d’une interview. Elle nous avait ouvert les portes de son élevage – L’élevage de Long Champs – dans les Landes et partagé sa passion. Nous la retrouvons de nouveau aujourd’hui pour une belle série reportage, sur les chemins de l’élevage !

Pour ce premier opus, nous avons eu la chance d’accompagner Mirilyia au Haras de Sames, pour assister aux échographies de deux de ses poulinières : Tinsley et Halkaline du Clos !

Rendez-vous à l’élevage et départ pour le Haras de Sames

Elevage de Long Champs
Elevage de Long Champs

Quel plaisir de retrouver Mirilyia et sa joyeuse troupe !
L’équipe The HorseMap n’a pas su résister au charme des jeunes Vaya et Kiss Me, déjà âgées de 1 an.
A notre arrivée, Halkaline du Clos était déjà dans le van, Tinsley embarque sans soucis, nous pouvons partir en direction du Haras de Sames pour les échographies !


En 2014, l’État français se désengage peu à peu des Haras Nationaux. Les éleveurs ont été contraints d’observer une évolution dégressive des services jusqu’alors apportés par l’État à travers les Haras nationaux comme l’étalonnage, l’identification de terrain, etc., pour voir leur prise en charge assumée par des privés ou non assumée, amenant bon nombre de Haras à fermer leurs portes.

Le Haras de Sames propose des semences fraîches et réfrigérées en provenance des étalons reproducteurs du Haras-même, mais aussi en provenance du monde entier. « Les clients choisissent sur catalogue (l’étalon et sa carte de visite y sont présentés), et nous faisons venir, grâce à un réseau de transport, la semence désirée », explique Édouard Élie, responsable du site – et véritable puits de savoir. De mars à juillet, période d’insémination, le haras de Sames peut accueillir jusqu’à 120 juments.

Le haras apporte d’autres services que la reproduction, comme le poulinage – mise bas et garde du poulain quelques jours – alors que d’autres projets sont dans les cartons.


Un point sur nos patientes

HALKALINE DU CLOS

Halkaline du Clos est une jument SF (Vagabond de la Pomme / Le Tot Semilly ). Le but de la visite au Haras de Sames consistait en l’échographie de contrôle des chaleurs en venant vérifier le diamètre des follicules ! Halkaline était bien en chaleur avec une dilatation à 42mm. Mirilyia a choisi l’étalon Gorille Doral pour une insémination par paillettes congelées.

TINSLEY

Tinsley est une jument ONC, en cours de labélisation Irish Sport Horse.
Le but de la visite au Haras de Sames était d’effectuer l’échographie de contrôle des 14 jours suite à son insémination par Readyboy des Forêts. Il s’agit de la 2eme insémination de la jument qui avait malheureusement perdu son 1er poulain après 8 mois de gestation.

Le cycle des juments, un emploi du temps délicat !

  • Le cycle d’une jument est alterné entre une phase de chaleur de 2 à 7 jours en moyenne, et 14 jours de phase de refus.
  • La saillie ou l’insémination artificielle doit être réalisée le plus près possible de l’ovulation : dans les 24 à 48 heures qui précèdent ou dans les 6 à 8 heures qui suivent (la durée de vie d’un ovule est de 6 heures environ, celle d’un spermatozoïde de 48 heures).
  • En hiver, les juments peuvent avoir des chaleurs mais le cycle ovarien est interrompu : il n’y aura donc pas d’ovulation.
  • La sortie d’inactivité naturelle d’une jument commence en mars / avril, au retour des beaux jours.
  • Les premières chaleurs de l’année ne sont généralement pas fécondes.

Le suivi ovarien par échographie (comme celui pratiqué sur Halkaline) serait le moyen le plus fiable de savoir si sa jument est en chaleur. Il permet d’observer la dilatation des follicules qui, au delà de 35mm de diamètre, est un signe d’entrée en période de chaleur. Le follicule observé chez Halkaline était de 42mm.

Il existe également la technique de la barre (où la jument est présentée à un entier) mais cela nécessite une certaine expérience.

Les techniques d’insémination

Les différents modes de reproduction possibles sont la monte en liberté, la monte en main, l’insémination artificielle et le transfert d’embryon.

  • La monte en liberté consiste à laisser la jument et l’étalon s’accoupler librement sans aucune intervention de l’Homme.
  • La monte en main est un accouplement où l’étalon est tenu en longe et mené jusqu’à la jument par un étalonnier.
  • L’insémination artificielle est le fait de récolter la semence de l’étalon pour ensuite inséminer la jument.
  • Enfin, le transfert d’embryon consiste à prélever un embryon au stade précoce (7 ou 8 jours après la fécondation de la jument donneuse) pour l’implanter dans l’utérus d’une jument receveuse. Cette dernière, aussi appelée jument porteuse, assurera donc le développement du fœtus, la mise bas et l’allaitement du poulain jusqu’à son sevrage.

L’insémination artificielle de sperme frais consiste à récolter la semence de l’étalon et faire une insémination immédiate (dans les 30 minutes). La semence est alors souvent fractionnée en plusieurs doses dans le but d’inséminer plusieurs juments avec une seule récolte. De la même façon, le sperme peut être conservé à une température de +4°C et dans ce cas, l’insémination artificielle de sperme réfrigéré peut être faite jusqu’à 48h après la récolte. Il peut également être congelé, dans une cuve d’azote liquide à -196°C, conditionné sous forme de paillettes, il n’y a alors pas de limite de temps de conservation.

Nous retrouveront Mirilyia très bientôt pour la suite de notre série consacrée à l’élevage et attendons avec impatience de suivre la gestation et mise bas de ses poulinières. N’hésitez pas à poser toutes vos questions à Mirilyia par commentaires !

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